Les gardiens de l'eau, en première ligne au quotidien
Confrontées régulièrement aux situations d’urgence, les trois personnes qui gèrent le Service de l’eau potable (SDE) se relaient en permanence pour assurer que la population ne manque pas d’or bleu.
À Tramelan, une équipe discrète mais essentielle s'efforce de garantir l'accès à l'eau potable à toute la population. Car Tramelan abrite, même si elle est considérée comme une « petite » commune, un réseau complexe d’approvisionnement en eau potable, s’étendant sur environ 50 km de conduites. Peu de gens connaissent le travail incessant de l’équipe du Service de l’eau potable (SDE), composée de seulement trois personnes. Cette petite équipe assure 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, la gestion d'un réseau vieillissant, où chaque fuite, chaque brèche, devient un défi à relever.
Urgence et réactivité, sous tension
« Nous devons constamment jongler entre les urgences et les travaux planifiés, explique Stéphane Maire, collaborateur du SDE de Tramelan. Certes, il y a des travaux de réfection prévus sur le long terme, mais nous passons une grande partie de notre temps à détecter et réparer des fuites. » En effet, lorsqu’une fuite est signalée ou détectée, l’équipe se met en route immédiatement pour localiser la source exacte du problème.
« On ne peut pas se permettre de creuser au mauvais endroit, ce serait une perte de temps et d’argent pour la commune », ajoute Jean-Philippe Kläy, collaborateur du SDE.
Une fois la fuite repérée, une entreprise de génie civil est appelée en renfort pour participer aux travaux de réparation. « C’est une véritable course contre la montre, car il faut éviter que toute l'eau ne s’échappe dans la nature, tout en prévenant des dégâts supplémentaires aux infrastructures environnantes, » précise Jean-Philippe Kläy.
Chaque conduite qui fuit est une véritable bataille à livrer.
Un réseau sous pression
Un exemple de l’hiver dernier illustre bien la complexité de ces interventions. En pleine nuit, une conduite principale a cédé à cause du gel. « En quelques minutes, une énorme quantité d’eau s’est échappée. Il fallait réagir vite pour minimiser les pertes », raconte Stéphane Maire. Les trois membres de l’équipe se sont alors mobilisés pour isoler la section endommagée et prévenir l’entreprise de génie civil, tout en assurant une alimentation d’urgence pour les habitants concernés. « Une fuite de cette ampleur, c’est comme une bataille à livrer, avec les moyens à disposition », souligne Jean-Philippe Kläy.
Priorité aux urgences
Malgré une planification minutieuse des travaux de maintenance, les interventions d'urgence prennent souvent le pas. « Nous avons un programme de réfection sur plusieurs années pour moderniser notre réseau, mais les urgences nous forcent parfois à revoir nos priorités », explique Stéphane Maire. « Le réseau est ancien et on ne peut pas toujours anticiper les casses. »
L’équipe doit donc composer avec des conduites vieillissantes et des ressources limitées, tout en garantissant un service continu à la population. « Chaque jour est un nouveau défi, mais nous nous efforçons de répondre présents, quoi qu’il arrive, » confie Jean-Philippe Kläy.
Le travail du SDE est souvent invisible aux yeux du public. Pourtant, sans ces interventions rapides et efficaces, les conséquences pourraient être désastreuses. « On est souvent dans l’ombre, mais chaque goutte d’eau que l’on parvient à préserver est une victoire », conclut Stéphane Maire avec un sourire.
Pour les habitants de Tramelan, le robinet qui coule est un geste quotidien banal. Mais pour le SDE, c'est une responsabilité de chaque instant. Alors, la prochaine fois que vous remplirez votre verre d’eau, pensez à ces trois personnes qui, jour et nuit, veillent sur cette précieuse ressource.
CM/CLA